L’espoir
Des larmes de pluie coulent sur ce jour de
solitude
Elles me glacent, sans un bruit, c’est presque une habitude
Les nuages de l’absence passent dans
l’indifférence
Et ils crèvent en silence, et se noie
l’espérance
Qu’attendre de demain, déjà hier est
perdu
La mort chaque matin vient pour prendre son dû
Corps et cœurs disloqués, la rage a disparu
Comme nos identités, ne restent que des hommes nus
Mais moi je m’en irai vers de nouveaux rivages
Je retrouverai mon nom, ma force, mon courage
Tous ces fils barbelés ont déchiré ma
vie
Mais mon âme est intacte, elle ne m’a pas trahie
Je sortirai d’ici, je ferai des voyages
J’aurai une famille, des amis, des bagages
Une maison, un jardin, des enfants, et des livres d’images
Je sortirai d’ici…
Mais je n’aurai plus d’âge.
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